Pérou

30.1.03

Taquile : Hygiene zero

¡La barque no es tranquillo!

Mercredi 29 Janvier

Nous tenions a nous lever tres tot pour assister au lever du soleil qui est parait-il tres beau. Malheureusement il se cache derriere quelques nuages recalcitrants qui nous gachent le plaisir. Sandrine reste cependant assise devant le soleil levant (enfin le bout de soleil levant!) afin d'y ecrire le recit de nos aventures pendant que je suis reparti me coucher!
A l'heure de la toilette, nous nous rendons compte que rien n'est prevu a cet effet. Il avait deja fallu composer avec les chiottes rudimentaires a la turc (rien de mechant envers toi Hakkan!) sans chasse d'eau et une poubelle recueillant les papiers hygieniques usages (bonjour les odeurs...bienvenus les hauts-le-coeur!!!). Aujourd'hui la toilette est differee...
Apres notre nuit difficile ou notre sommeil fut agite, nous entamons la decouverte des ruines incas. Rien d'exceptionnel si ce n'est le vue du sommet de l'ile qui domine le lac Titicaca. Nous redescendons dejeuner. Dans un sursaut d'optimisme, je prends une soupe a la Quinua (cereales indescriptibles maintenant mais que l'on trouve dans les magasins bio en france). Sandrine se contente d'un paquet de chips! L'heure du retour vers Puno approche, nous gagnons le port et embarquons dans un bateau qui parait beaucoup plus confortable que celui de l'aller...erreur. Le temps idyllique fait rapidement place a une forte averse. La houle s'est formee et est digne de l'ocean. Un fenetre ne se ferme pas laissant passer les vagues. Le bateau tangue, les visages palissent et se ferment, les voix se taisent...Je me concentre sur l'horizon. Apres 2 heures de silence, nous nous engageons dans la lagune qui amortit la houle, les visages s'eclairent! Je pousse un ouf interieur de soulagement!
Nous rentrons a l'hotel et prenons le temps de nous laver. Josiane et Bernard nous invitent a prendre l'apero, Wacsapata, melange de vin chaud et de Pisco, alcool peruvien. Ca nous rechauffe! Nous terminons la soiree dans une resto repute pour son poisson frais : je prends une truite, pechee ce jour dans le lac, Sandrine un filet d'alpaga.
J'avais raison de parler de mon optimisme avec la soupe a la Quinua...En arrivant au cybercafe, je cours aux Baño (chiottes) la
rendre!!! Je vous passe tous les details. Je vais donc poursuivre le regime Debridat/Imodium!!!




L'île de Taquile

Taquile la sauvage

La noche es fria!

Mardi 28 Janvier

Inutile de preciser que le lever fut matinal. Aujourd'hui l'ile de Taquile sur le lac Titicaca nous attend. Nous apprehendons le voyage en bateau (4 heures) car brume epaisse et pluie ont envahi l'horizon. Nos craintes sont majorees au moment ou nous penetrons dans le "bateau" dont la cabine est occupee par quelques autochtones et leur chargement et aui surtout laisse s'ecouler les gouttes d'eau. Je reflechis deja a la maniere la plus propre de vomir...sac plastique, course rapide sur le pont,...20 minutes apres le depart, nous voguons dans le parc des Uros : il s'agit d'une multitudes de petites iles flottantes construites par l'homme grace a une superposition de roseaux coupes. Nous faisons une courte escale sur l'une d'elles ou nous attendent de petits etalages d'artisanat local. Le tourisme est passe par la!
Le voyage continue pendant plus de 3 heures, les peruviens qui nous accompagnent grignotent un tas de chose : du pain, des feuilles de coca, des fruits,...Ceci explique peut-etre les rondeurs du posterieur des peruviennes! Quant a nous, nous preferons dormir pour chasser le mal de mer. Tiens on ecope sur le pont!
La pluie s'est arretee. C'est sous un magnifique soleil que nous achevons notre transfert : enfin l'ile Taquile. Nous posons pieds a terre et entreprenons la grimpette qui mene au sommet de l'ile, au village : pas facile a 4000 metres d'altitude et sous un soleil de plomb! Nous nous acquittons du prix de l'entree sur l'ile et nous nous enregistrons comme invite pour la nuit. Nous sommes emmenes chez notre hote. Un petit batiment de 2 etages, 6 chambres, nous est presente, le tout derriere un resto. Nous dejeunons sur un petit muret et avons la desagreable sensation d'etre noyes dans une horde de touristes.
Finalement, nous decidons d'aller explorer l'ile : un chemin balise nous mene de l'autre cote de l'ile. Pour le reste du parcours, il faut improviser car pas de "Camino" mais nous sommes seuls au monde! Nous pouvons pleinement apprecie cet ilot flanque au milieu du lac et dont l'horizon est compose de montagnes et pics enneiges (La Bolivie n'est pas loin). De retour au village apres 3 heures de marche, nous nous installons sur la place principale, au soleil. La encore nous savourons le calme qui y regne. Hormis les quelques enfants qui jouent, pas de bruit car ici pas de voitures, pas de mobylettes et pas de chiens. Mais le soleil se couchant, il commence a faire tres frais. Nous rentrons nous reposer avant le diner. La lampe de poche est ici vitale car l'electricite est rare et les ruelles rocailleuses et sineuses. Le diner est rapide, servi dans le resto communautaire de l'ile : tous les benefs sont entierement reverses a la communaute (ainsi que ceux generes par l'hebergement des touristes).
Nous voici enfin au lit, il est 20:15!!!! Noutre couchage nous paraissait correct avant que l'on ne s'y allonge. Les lattes du sommier ont cede! Tant pis nos sacs de couchage sont chauds et nous sommes tous les deux, tout va bien.




Les îles Uros

28.1.03

Puno l'insipide

Puno, es la merda!

Lundi 27 Janvier :

La premiere impression sur la ville etait la bonne : cette bourgade est sans charme et meme son port sur le lac Titicaca est sans interet. Nous n'etions pas venus pour ca! Pas de chance : le petit dejeuner servi a l'hotel n'est pas a la hauteur de ceux que nous avons connus; le beurre est rance et les pailles dans le jus d'ananas sont sales et peut-etre bien deja utilisees. Heureusement la chambre est tres confortable.
Nous nous renseignons ensuite sur les possibilites qui s'offrent a nous pour se rendre a Sillustani, ou se dresse un cimetiere de l'epoque pre-inca et inca. Finalement les 36 kms a pieds ont raison de nous avant de les avoir parcourus, nous optons pour une agence, celle avec qui travaille la gerante de l'hotel. Josiane et Bernard sont de la partie! Le depart etant fixe a 14:15, nous nous rendons au port afin d'y reserver nos billets de bateau pour l'ile Taquile pour le lendemain matin. De retour dans le centre-ville, nous visitons quand meme la cathedrale, rien d'exceptionnel, et grimpons sur les hauteurs de la ville pour y decouvrir un panorama inexistant! Bref une demi-journee pour rien!
Depart en mini-bus de l'hotel vers Sillustani avec d'autres touristes pour un trajet de 45 min. Le site de Sillustani est tres beau, il surplombe un autre lac. Notre deception reside dans le fait que la grisaille ne rend pas toute la beaute a ce site, d'autant plus qu'a Puno regne un grand soleil. Je peste contre le manque de lumiere pour les photos! Le guide nous explique la signification des tours qui ornent la colline : ce sont en fait des tombeaux a l'interieur desquels etaient installees les momies des defunts (en position foetale, une sorte de retour a la source). Dans certaines de ces tours ou Chullpas, on peut compter jusqu'a une vingtaine de momies : il s'agit souvent des chefs que l'on enterre avec leur famille et leurs serviteurs que l'on sacrifiait a l'occasion afin qu'ils puissent continuer a les servir dans une autre vie! Nous n'avons pu voir aucune momie, les espagnols ayant tout pille : collier en argent ou en or,...Le guide agremente ses commentaires avec des details assez abracadabrantesques que mon esprit cartesien n'a pas manques de remarquer...Dur dur de faire la part des choses entre la verite et la fiction.
Je n'ai plus d'appetit (je tourne au debridat/imodium trois fois par jour!), Sandrine a trouve son plat de predilection : Pollo dorado con papas fritas (poulet roti avec frites)!

PS : encore merci pour vos messages. Nous n'avons pas le temps de vous repondre personnellement mais ils sont tous lus avec beaucoup d'interet. Si vous avez des questions (je ne repondrai pas a des questions du genre : Quelle est la taille de ton sexe? !!!) et des suggestions, n'hesitez pas!
RePS : "Yohann a perdu son appetit mais pas sa verve (et pas verge! elle est toujours la!) et son humour bien particuliers" dixit SandrineReRePS : Je tiens a preciser que les comptes-rendus quotidiens ne sont pas exclusivement de ma composition, Sandrine y contribue beaucoup.




Silliustani

Cuzco : the end

Hasta luego Cuzco! Bunos Dias Puno!

Dimanche 26 Janvier

Ce matin nous avons un peu de temps devant nous : la visite de Cuzco est terminee (enfin ce que nous desirions voir) et le bus pour Puno ne part qu'a 14:15. La matinee est donc consacree aux achats de souvenirs (histoire de charger un peu plus les sacs!) : exclusivite a l'artisanat peruvien (Christine, j'ai pense a toi!). Nous sommes attires par l'agitation qui regne pres de la Plaza de Armas : les gens sont endimanches, c'est le cas de le dire et les rues de la place ne sont accessibles qu'aux pietons. Un petit discours pres de lcathedrale (certainement un officiel), defile et fanfare militaires ponctuent ce qui ressemble a une celebration. Plus tard, nous nous faisons expliquer ce remue-menage : il s'agit d'une comemoration officielle qui a lieu tous les dimanches (en faveur de quoi, on n'a pas compris!).
C'est en taxi que nous nous dirigeons vers le terminal terrestre (gare routiere) ou nous attend notre bus pour Puno. Celui-ci s'avere sale, malodorant et au confort gregaire. Apres le depart, nous nous rendons compte que le bus dessert toutes les agences de Cruz del Sur (notre compagnie) et qu'il n'etait donc pas necessaire de nous rendre a la gare routiere et d'y honorer une taxe (certes modique mais quand meme!). Durant le trajet (6h), le bus s'arrete frequemment afin d'y laisser monter des marchandes ambulantes; toutes sortes de produits nous sont proposes : portion de viande + papas, gateau au chocolat, gelatine, pain,...Le gateau au chocolat etait au gout de M. Boisdron, c'etait a noter. Les paysages se succedent et nous distinguons meme des sommets enneiges (a plus de 4000m).
Arrives a Puno, nous rencontrons deux francais, Josiane et Bernard, prenoms en totale adequation avec leur age (47 ans) qui se definissent eux-memes comme des marginaux : ils vivent dans une ferme sans eau courante dans le sud de Toulouse et en quasi-autarcie. Ils achetent des produits en Thailande et les revendent sur le marche une ou deux fois par semaine. Ils ont choisi le meme hotel que nous "Margarita" et c'est avec eux que nous allons diner.




Rue de Cuzco

26.1.03

Cuzco inside

¡La Lluvia cae pero tenemos nos punchos!

Samedi 25 Janvier :

Aujourd'hui c'est decide : nous prendrons notre temps. Pour le reveil, c'est loupe : une bande d'americains qui se croient seuls au monde prennent leur petit dej tres bruyamment dans le patio sur lequel donne notre chambre. Il est environ 4h30 ou 5h puisque le soleil n'est pas leve. Bref!
Notre journee est consacree a la visite de Cuzco. Nous commencons par un passage un peu oblige : le musee Inca ou l'art funeraire inca est presente (cranes trepanes et momies recroquevillees). On y trouve aussi des vestiges pre-incas, etc..Nous poursuivons par la Cathedrale et les deux eglises la juxtant, La Sagrada Familla (comme a Barcelone!) et El Triunfo, toutes trois situees sur la Plaza de Armas. Elles temoignent des richesses du pays : retables tout en dorure ou en argent massif sans compter les tableaux et autres autels sculptes.
Nous rejoignons ensuite Marco le breton qui nous emmene au marche aux puces qui a lieu tous les Samedis, mieux vaut y aller leger. On y trouve un tas d'objets insolites et souvent voles (en particulier les appareils photos, les lecteurs CD et les chaussures deja utilisees des touristes ayant deja quittes la ville!). Marco partage une maison situee au coeur de ce marche, il en profite pour nous faire decouvrir ses coqs de combat et nous explique les regles de ce "sport national".
Nous rejoignons la Plaza de Armas pour nous restaurer (juste un peu car l'estomac n'y est pas!). Apres avoir acheter nos billets de car pour Puno (ville sur les rives du Lac Titicaca, notre prochaine destination), nous decouvrons le Musee Coricancha et l'eglise Santo Domingo consacres...aux Incas. Motives nous remontons sur les hauteurs de la ville, dans le quartier San
Blas, vieux quartier populaire aux ruelles silencieuses.

25.1.03

Las Salinas & Pisac

Muchas gracias los amigos por los mensajes...¡siga scribido!

Jeudi 24 Janvier :

Les levers sont de plus en plus durs...nous comattons jusqu'a 8h. Nous decidons de partir visiter,sans etre sur d'y arriver, Las Salinas, puits qui servent depuis l'epoque Inca a l'extraction du sel. Toutes les agences nous ayant certifie que le seul moyen d'y parvenir etait de louer les services d'un chauffeur/guide. Nous reprenons le bus en direction d'Urubamba.
A l'arrivee au terminal, nous rencontrons deux suisses qui ont la meme destination. Nous decidons de partager les services d'un taxi qui nous attendra pendant les visites. Nous suivons la piste en mauvais etat jusqu'a Las Salinas : le chauffeur y va franco et n'a pas peur de fausser la direction de sa voiture. Quand nous parvenons au site, il s'improvise guide et se revele assez bon. Il nous explique que l'eau salee provient d'une source d'eau chaude situee au sommet de la vallee. La provenance du sel reste mysterieuse, probablement de l'ere glaciere. En periode de fortes chaleurs, les bassins sont blancs, recouverts de sels. La production est stoppee pendant les mois d'ete a cause des trop fortes pluies qui empechent la cristalisation du sel.
Nous visitons ensuite le site de Moray constitue de cuvettes en terrasses. Celles-ci jouissent chacune d'un micro-climat different ce qui permit aux Incas de determiner les conditions optimales pour leurs cultures. Nous redescendons a Urubamba et promettons a Nicolas, un des deux suisses, d'envoyer un mail avec une photo prise pendant ces visites communes a son fils de 6 ans, Tom, reste en Suisse.
Nous reprenons le bus pour Pisac, ville situee a 32 km au nord de Cuzco, et principalement connue pour son marche du Dimanche et ses ruines. Nous sommes Vendredi (C'est bien ca?!) ce sera donc les ruines. Un taxi nous depose a leurs pieds. Nous sommes toujours aussi emerveilles par l'ingenuosite des incas. Nous redescendons a Pisac par un chemin escarpe et pentu pour reprendre un dreniere fois le bus (pour aujourd'hui) afin de rentrer a Cuzco.
Nous terminons la soiree au resto du Breton qui nous offre l'apero : une bonne Cusqueña, biere douce de production locale. Il nous parle des conditions economiques du Perou, de ses projets humanitaires et de la trop grande grogne des francais qui se plaignent pour un rien et qui l'a pousse a quitter la France. Il est 22:30, beaucoup trop tard pour vous ecrire.




Las Salinas


Moray

24.1.03

La vallee sacree et le dada

Buenas Noches los gringos,

Afin de ne pas rater le train du retour qui nous ramene a Ollantaytambo, le reveil est encore plus matinal qu'a l'accoutumee : 4h30! Josepe, un employe de l'hotel, nous accompagne a la gare. Sans lui nous aurions probablement rate le train. Le trajet se partage entre sommeil et contemplation du Rio Urubamba, riviere qui coule dans la vallee, dechaine en cette saison de pluies. A l'arrivee a ollantaytambo des bus nous attendent pour nous ramener a Cuzco. Ils sont bien organises ces peruviens. Le bus se transforme en dortoir collectif.
De retour a l'hotel Los Niños, nous recuperons notre linge tout propre laisse quelques jours plus tot. Nous filons au resto "Papillon" pour enfiler un petit dej de 11h! Je me sens barbouille, les selles liquides approchent. Nous faisons la connaissance du patron, un breton originaire de Carnac, qui nous conseille sur les visites que nous prevoyons pour les prochains jours : la vallee sacree rassemblant differentes ruines incas et Las Salinas. Il nous propose par la meme occasion
de venir prendre l'apero avec lui demain soir.
Suivant ses precieux conseils, nous nous rendons sur les hauteurs de Cuzco pour visiter la vallee sacree a cheval "pendant qu'il ne pleut pas" et quand un breton vous donne ce conseil, on le suit. Nous voila partis pour 3 bonnes heures de randonnee a cheval (rassurons Rene, c'etait au pas!). Sandrine remarque les difficultes de l'entreprise, je fais mon premier concours complet! Nous emettons des doutes quant a la nationalite reelle des chevaux qui semblaient sortis d'un desert ethiopien! Le mien a qund meme supporte mon poids! Entre des chemins non balises, escarpes, pleins de boue et de roches, nous visitons les sites de Kenko, Puca-Pucara, Tombomachay et Sacsahuaman.Pour cette derniere visite, un peruvien nous aborde habillement pour nous presenter les lieux. Il finit par nous faire une visite complete avant de nous reclamer 10 soles...6
suffiront.
Un rapide passage a l'hotel pour prendre un debridat et un imodium et nous voila en train de diner : de l'alpaga pour sandrine et des spaghettis bolognaises pour moi (je pense a mon transit intestinal!).

Bilan de la journee : j'ai mal au cul!!!

23.1.03

Le magnifique Machu Picchu

Hola los amigos (mon espagnol s ameliore de jour en jour)

Reprenons ou nous vous avions laisse. Lundi nous vagabondons sur la Plaza de Armas de Cuzco et rencontrons une jeune peruvienne de neuf ans qui face a nos refus de lui acheter ses bonbons, nous demande d ou nous venons. Quand nous lui apprenons aue nous sommes francais, elle enchaine "Ah, Francia, capitale Paris, presidente Chirac". Surpris, nous finissons par lui acheter un bonbon pour le prix de deux! Nous decidons ensuite de diner dans un restaurant surplombant la place et commandons une parrillada, specialite peruvienne, a base de grillades de cuy (cochon d inde...si si!), d alpaga, d agneau et de pommes de terre farcies (piment, viande de boeuf et carottes). C est un regal, surtout l alpaga (PYM, on ouvre un elevage?). Sandrine consacre le reste de la soiree a essorer ses chaussettes.

Mardi 21/01

Comme tous les matins depuis notre arrivee, le reveil est matinal et calque sur le lever du soleil vers 5h30. Apres un petit dej copieux, nous nous mettons a la recherche de la gare routiere avec pour destination finale le Machu Picchu. Nous trouvons la gare routiere par hasard. Pour gare routiere, il n y a qu une cour pleine de boue et des bus deglingues. Nous prenons notre ticket a destination de Chinchero, petit village authentique. 45 minutes plus tard, nous y sommes et faisons le marche vous savez ou..sur la Plaza de Armas. Le temps d une photo avec un peruvien en costume traditionnel et une autre avec le petit Panki qui joue a se faire glisser sur la boue protege par une bache en plastique (comme auoi pas besoin d une barbie ou d'une voiture telecommandee pour s amuser!) et nous voila reparti en direction de Ollantaytambo qui abrite les ruines d une forteresse inca qui surveillait le chemin du Machu Picchu. La visite nous donne un premier apercu des constructions incas.
Lors de notre dejeuner a une terrasse, une jeune peruvienne de huit ans s est mise a tourner autour de notre table sans reellement nous aborder. Repus et face a nos assiettes a moitie pleines, Sandrine ne peut s empecher de lui demander si elle a faim. Elle acquiesse timidement et accepte de s asseoir avec nous. Elle engloutit nos assiettes en un temps record. Nous lui offrons un dessert qu elle partage avec sa petite soeur venue la rejoindre. Deux de ses copines viennent nous proposer leurs babioles, nous refusons. Je finis par aller leur acheter un cahier et un crayon a chacune, elles sont ravies.
Ollantaytambo abrite egalement une gare ferroviere, enfin c est un bien grand mot! Elle nous permet de rejoindre Aguas Calientes, derniere ville avant le Machu Picchu et reliee au reste du Preou uniquement par se voie de chemin de fer autour de laquelle toute la vie s organise. Apres de houleuses discussions avec un "branleur de peruvien" qui voulait nous arnaquer (il a quand meme reussi a m enerver), nous posons notre valises a l hotel "La Cabana". Le train etant arrive a 21h30, la journee se fait longue, nous sautons le diner.



Marché de Chinchero


La petite péruvienne


Ollantaytambo


Mercredi 22/01
La proprietaire de l hotel nous garde gentillement nos bagages pendant que nous partons pour le Machu Picchu. Nous prenons un bus vers 7h00, le trajet nous laisse bouche bee. Nous cotoyons des vallees et autres pics a couper le souffle. Nous visitons une premiere partie du site avant de nous lancer dans l ascension du Huayna Picchu, sommet qui domine le Machu Picchu. Nous y laissons nos dernieres calories!!! Papa, Le puit de Sancy, c est de la nioniotte!!! Bref on en a chie mais nos efforts sont recompenses par le panorama grandiose. Nous dejeunons dans un snack pour touristes pratiquant des prix exhorbitants. Ils savent en profiter quand il le faut. Nous terminons la visite du site en debut d apres-midi et rejoignons Aguas Calientes. Nous ne nous attardons pas sur le Machu Picchu, une seance photo sera plus probante.

Bisouilles a tous

Demain retour sur Cuzco.

PS ce recit nous a pris 1h30 car nous avons du l ecrire 2 fois!




Machu Picchu

20.1.03

Cuzco la belle

Le reveil que nous avons achete hier nous a reveille a 6:00. Une connaissance d'Elisabeth qui est chauffeur de taxi nous a emmenes a l'aeroport d'ou nous nous sommes envoles vers 9:30 a bord d'un Boeing 717 datant d'un autre siecle en direction de Cuzco, capitale de l'empire Inca.
A l'arrivee le soleil nous avait rattrape ainsi qu'un groupe de musique andine qui jouait des morceaux de leur disque (a vendre biensur) en attendant que les passagers recuperent leurs bagages. Nous avons rencontre un argentin avec qui nous avons partage le taxi jusqu'a la Plaza de Armas (celle de Cuzco, aujourd'hui. Il va falloir vous habituer car il y en a une dans chaque
ville!!!). L'ambiance est ici tres differente de celle de Lima; ici on respire et les constructions sont typiques. Nous avons choisi d'elire domicile en plein coeur de Cuzco a l'hotel Los Niños appartenant a une hollandaise. Elle a adopte une douzaine de jeunes peruviens qui l'aide dans la bonne tenue de l'hotel et verse des revenus a une association. L'hotel est en fait une maison coloniale espagnole renovee avec son patio a etage avec quelques tables decorees de fleurs fraichement coupees. Notre chambre s'appelle JULIO. Esperons que je ne me mette pas a pousser la chansonnette toute la nuit comme le Julio que vous connaissez. A moins que cela ne soit le sang chaud latin qui m'habite (vivement ce soir)!
La fin de la matinee fut consacree a une petite excursion dans la ville. Nous sommes tombes sur une galerie d'echoppe d'artisanat peruvien, que c'etait beau. La faim se faisant sentir, nous sommes alles dejeuner non loin de la Plaza de Armas dans un restaurant vegetarien tenu par des adeptes de Krishna. Les ennuis de sante ont alors debute (rien de grave je te rassure maman!). Cuzco etant situe a une altitude de 3400 metres, j'ai vite senti les effets secondaires de l'altitude : vertiges et maux de tete ou plus communement appele Soroche. La tenanciere du restaurant m'a alors propose un Mate de Coca, infusion a base de feuilles de coca dont on tire la substance tant apprecie des jeunes cadres overburnes. J'ai bien essaye de les aspirer par le nez mais ca n'a pas marche! Elle m'q egalement donne une reserve de feuilles a macher pendant la journee, le gout est assez desagreable puisque cela ressemble a du gazon fraichement tondu et en train de fermenter/secher au soleil. J'ai quand meme avaler mon sandwich a la viande vegetarienne (bof!) et mon jus de carottes. Sandrine a manger la moitie de son plat a base de pommes de terre (Ah les patates!) et de sauce a la cacahuete avant de me piquer mes frites.(Sandrine s'exprime : "D'abord c'est pas la moitie mais les 3 quarts, en plus il avait plus faim, il ne voulait plus de ses frites et puis oui j'aime bien les patates"). Un seul commentaire : la senilite la guette! Afin de recuperer quelques forces j'ai quelque peu force Sandrine a rentrer a l'hotel pour faire une sieste. Quand nous avons emerge, une petite pluie tombait sur la ville. Nous avons decide d'aller a la peche aux infos pour preparer le trajet de demain qui nous conduira aux pieds du Machu Picchu. Le temps de fermer la porte de la chambre, une averse "amazonienne" nous est tombee sur le coin du nez. Nous nous sommes abrites sous des arcades ou une cusqueña, habitante de Cuzco, nous a quelque peu renseignes et invites a un spectacle folklorique peruvien...nous verrons si nous avons (prenons?) le temps d'y aller. L'heure de fermeture des visites des monuments etant proche et l'averse n'etant toujours pas terminee, nous sommes en train de vous ecrire.

Nous allons contre notre gre faire une pause dans ces aventures epistolaires car les acces a Internet seront plus que restreint pendant les prochaines 72 heures qui seront consacrees a rejoindre Aguas Calientes, le ville la plus proche du Machu Picchu, et a visiter la Vallee Sacree.

Bisouilles

PS : toujours une salle de bain avec la chambre, nous allons encore devoir nous laver...zut!!!




Enfant dans la rue

19.1.03

Lima l'oppressante

¿Hola, te gusta la felacion?

Les preparatifs s'etant termines relativement tard vendredi soir la nuit fut courte, trop courte. Lever a 6:30. Le brouillard epais de Paris nous a retenu 3 quarts d'heure de plus que prevu. A notre arrivee a New York, nous avons survole Manhattan (ils avaient remplace les deux tours par deux enormes phalus...bizarre ces amerlocs!...Vous en deduirez facilement qui ecrit ces lignes...Sandrine!
Le changement de vol a l'aeroport fut un peu stressant (surtout pour moi a vrai dire!) :
- immigration interminable,
- recuperation des bagages (et oui ils ne font pas le transfert des bagages tout seuls)
- passage aux douanes,
- changement de terminal,
- et enfin nous voila assis en compagnie de peruviens excites
Si le premier vol etait tout confort avec ecran individuel pour mater des films ou jouer aux jeux video, le second etait plus spartiate. Bref cette journee de voyage fut principalement consacree a boire, manger, dormir et faire ses besoins!!!!

L'arrivee a Lima s'est faite avec une heure de retard, nous esperions fortement que notre gentille hotesse peruvienne serait toujours la a nous attendre. Quel soulagement de voir mon nom sur une pancarte! Elizabeth et son mari nous ont pris en charge jusqu'a leur maison de San Isidro (quartier residentiel de Lima). Elizabeth est une peruvienne de notre age qui a effectue des etudes de commerce a Lyon, son mari reste un mystere pour nous...il sait dire "Hola!". Elle a rapidement negocie le prix d'une course en taxi pour nous ramener chez elle. La conduite du chauffeur etant un peu sportive pour nous, pauvre petits parisiens (FAUX PARISIENm je vous rassure!). Peut-etre etait-il daltonien car les feux rouges semblaient toujours etre verts! Les panneaux "PARE" (STOP) se sont transformes en "vas y mon gars fonce un peu plus". Les phares sont uniquement utilises lorsau'il y a quelqu'un devant vous et tout bon chauffeur de taxi limeen qui se respecte se tire immediatement une balle dans la tete si son klaxon vient a tomber en panne. Nous avons eu une pensee toute particuliere pour toi Sandra a qui nous deconseillons fortement le Perou!!! La chambre qui nous attendait a depasse nos esperances...il y avait meme une salle de bain. On en a donc profite pour se laver (une derniere fois?).
Ce matin le petit dejeuner nous attendait et Elizabeth nous a mis le pied a l'etrier pour notre premiere excursion dans Lima. La matinee fut principalement consacree au musee de la nacion qui retrace l'histoire des peruviens jusau'a la periode Inca. Sandrine s'est excerce avec beaucoup de talent au marchandage en espagnol s'il vous plait avec les chauffeurs de taxi. Nous avons donc pu rejoindre le centre de Lima : La plaza de Armas. Nous avons pu assister, a la derobee, a la fin de la messe a la cathedrale et beneficie d'une visite individuelle dans la Casa Osembela ou nous avons rencontre Lizardo qui n'attendait que nous pour ouvrir toutes les portes de cette ancienne demeure coloniale espagnole. Lima necessite quelques heures d'apprivoisement. On s'y sent un peu oppresse par la temperature et l'huñidite ambiantes mais egalement par le sentiment d'insecurite. Est-ce de la parano? Sans doute un peu car nous sommes deja plus a l'aise maintenant. Nous voici actuellement dans le quartier de Miraflores (sud de Lima) et nous nous appretons a aller faire un tour sur les plages du pacifique sud.

Demain nous decollons a 9:30 pour Cuzco, capitale de l'empire Inca.

La suite prochainement...



PS : vous me ferez penser a regarder le sens d'ecoulement de l'eau dans les toilettes...et oui nous avons passe l'equateur donc normalement, ca tourne en sens inverse!




Garde devant le palais présidentiel

18.1.03

Let's go

Bon et bien nous y voilà...les sacs sont prêts.

Sandrine ressemble à un escargot qui transporte non pas sa maison mais sa garde-robe (et tout ce qui va avec) et son frigo!
J'espère qu'elle va rapidement s'en vouloir d'avoir pris :
- ses bottes en cuir,
- ses escarpins,
- ses tenues de soirée,
- sa robe de chambre,
- son épilateur,
- son seiche cheveux,
- sa lotion démaquillante,
- ses 5 kilos de pâtes,
- ses 10 sacs de pommes de terre,
- ses 5 kilos de pâtes (non, ce n'est pas une erreur de copier/coller!),
- ses 10 sacs de pommes de terre,
- ses 5 kilos de pâtes,
- ses 10 sacs de pommes de terre.

Elle avait mon accord pour les portes jartelles!

Une dernière coupe de cheveux afin de ne pas ressembler à un ours dans quelques jours
et c'est parti...pour le Perou!

Nous allons essayer de vous faire partager ce périple au gré de nos aventures andines de 3 semaines. Nous espèrons pouvoir vous transmettre notre carnet de route assez régulièrement (Maman inutile d'appeler l'ambassade, le consulat, le ministre des affaires étrangères si nous ne donnons pas de nouvelles tous les jours!).

Le décollage est prévu à 10:30 à Roissy, une escale 8h30 plus tard à New York et atterrissage à 23:15 (heure locale). Maintenant je vais essayer de vous dégoûter un peu. Demain la température sera comprise entre 2°C et 5°C à Paris, entre 3°C et 8°C à Angers, et à Londres, entre 5°C et 10°C à Saint Brieuc et entre 19°C et 25°C à Lima
(capitale du Perou pour les ignards) et surtout lundi vous retournez tous travailler!!! Elle est pas belle la vie!

Nous vous embrassons tous très fort et allons prendre quelques heures de repos avant de prendre de l'altitude.

PS : Nous promettons de nous laver régulièrement (surtout en période de turista)!