Pérou

7.2.03

That's almost all folks!

Vendredi 7 Fevrier

Nous avons l'impression d'avoir fait une grasse matinee mais en realite, au moment ou nous nous decidons a poser le pied par terre, il est 8:30! Il fait tres chaud meme si le soleil est voile derriere la brume, la chaleur nous accable et nous rend un peu flemmard. Apres le petit dejeuner, nous sortons pour visiter le Musee National Archeologique. Nous sommes a nouveau etonnes par l'art et l'ingenuosite des civilisations pre-incas. Nous y avons vu de nombreux cranes deformes a des fins esthetiques et de reconnaissance sociale, ainsi que des cranes portant les marques de trepanation, technique tres utilisee a l'epoque. De nombreux recipients en ceramique representant les animaux, les divinites, les differents metiers, les fruits et legumes mais egalement les maladies et malformations physiques : bec de lievre, syphilis, hemorroides (!!!), pied bot. Le reste de la journee est consacre au quartier de Miraflores...ca glande dur aujourd'hui!!!

ATTENTION : Dimanche, ultime episode de Lune de Fiec au Perou!!!

Vous y apprendrez que Ricky trompe Samantha avec son chien, que Kevin a fait des investissements vereux dans un reseau mafieux lie a la prostitution infantile, que Jean-Pierre n'est pas le vrai fils de Ken Junior mais celui de Kelly Capwell et de Joe, que Amanda ne veut toujours pas que Billy se baigne dans sa piscine car il est incontinent, que Scoubidou fait des trucs chelou avec Samy, que Esteban, Tao et Zia se prennent le grand condor tout en or sur la gueule, que Goldorak n'a toujours pas retrouve son fulguropoint (fallait pas l'envoyer si loin!), que Fantomas n'est autre que JR Ewing, que Remi n'a toujours pas de famille, qu'il a plus le sou et qu'il va bientot crever car Kapi lui a deja bouffe le molet droit et que ca gangrene, que la princesse Sarah n'est en fait qu'une pauvre banlieusarde traumatisee par les tournantes de la dale d'argent et pour finir que Casimir se tape Calimero tout en bouffant du cassoulet et finit par en mourir...quel gros porc ce Casimir!

Retour a Lima

Quand nous vous avons laisse hier, nous partions a la plage...Un taxi nous a conduit a la plage El Chaco de Paracas. Cette plage borde les nombreuses residences secondaires des limeens fortunes. Cela n'a toutefois rien a voir avec les plages francaises! Les vacanciers n'echappent pas a la regle peruvienne : jette ou ca te plait quelqu'un sera peut-etre interesse. A leur decharge, il n'existe pas de service de ramassage d'ordures, a part a Lima, donc il vaut mieux eparpiller que de concentrer!
Les marchands de plage ne proposent pas ici d'acheter des pommes d'amour ou des chichis mais du poulet...Bah oui un bon petit poulet a 3:00 de l'apres-midi! Et bien ici cela ne pose de probleme a personne, ca marche meme plutot bien! Les peruviens n'ont pour l'instant pas les moyens des pays occidentaux et n'ont donc pas atteint le stade de la societe de consommation a outrance mais avec leurs habitudes de grignotage ca promet une belle generation d'obeses! L'etat de la plage ne nous a pas encourages a aller nous baigner, nous avons profite du soleil et de l'ambiance. Le grand jeu des enfants etait de se lancer des paquets d'algues vertes a la figure!

Jeudi 6 Fevrier

Journee de transfert entre Pisco et Lima. La chaleur est torride et nous arrivons a Lima en fin d'apres-midi. Les chauffeurs de taxis, nous voyant charges comme des mules, se precipitent sur nous. Ils demandent le double du tarif normal...nous refusons...pas folle la guepe! Lima nous apparait differemment de notre premiere visite : plus vivable. Nous remarquons que les Limeens sont beaucoup moins types physiquement que ceux des Andes. On dirait des espagnols...un peu normal!
Elizabeth nous attend comme prevu chez elle! Premiere question qu'elle nous pose : "Pas de probleme durant le voyage?"...Bah non!...J'allais quand meme pas lui decrire la couleur et la consistance de mes crottes!!! Nous filons diner a Miraflores, la temperature descend legerement en ce debut de soiree, il fait bon. Il va falloir ressortir les polaires, les chaussettes de ski et les calecons chauffants pour New York...Aux dernieres previsions, il devrait faire entre 0 et -5 Samedi!
Une fin de voyage tranquille....

5.2.03

Les iles Ballestas

¡El guano es la mierda!

Mercredi 5 Fevrier

Le soleil est encore au rendez-vous ce matin. Notre visite des iles Ballestas s'annonce sous les meilleurs hospices. Un mini-bus vient nous chercher au pied de l'hotel et nous emmene jusqu'au port de la presqu'ile de Paracas. Chacun est prie d'enfiler son gilet de sauvetage car la trajet jusqu'aux iles Ballestas s'effectue en SpeedBoat (deux moteurs hors bord de 75 chevaux chacun!) d'une capacite d'une vingtaine de personnes. Avant d'embarquer, nous apercevons deja d'enormes pelicans affaires sur les bateaux de peche a scruter ce qui pourrait bien les mettre en appetit. Une pancarte nous previent gentiment qu'il est interdit de pecher a la dynamite! Nous nous protegeons des embruns en choisissant les places avant. Quelques secondes apres le depart, des dauphins paradent devant nous. Le bateau effectue quelques ronds dans l'eau. Nous mettons ensuite le cap sur les iles qui sont situees dans une reserve protegee, la reserve nationale de Paracas et sont peuplees d'oiseaux, d'otaries, de manchots et de lions de mer. 30 minutes plus tard, nous y sommes. Chaque espece est bien au rendez-vous et a son territoire : les lions de mer et les otaries occupent les criques, les cormorans, les machots et les pelicans les hauteurs des rochers. Le bateau s'approche dangereusement de ces derniers et calle! Il faut redemarrer les moteurs! Toutes ces especes sont protegees car elles produisent une denree rare : le guano. Je vous laisse quelques secondes pour deviner ce qu'est le guano et son utilite...

Premier indice : chacun de nous produit un simulacre de guano normalement tous les jours...

Deuxieme indice : relire la citation espagnole quasi-quotidienne du debut!

Et bien le guano est de la fiente d'oiseaux, de la merde quoi! Il est utilise comme fertilisant naturel. Cette precieuse production est meme defendue par un fort habite par une huitaine d'hommes armes! Avant El Niño, le guano recouvrait par endroit les iles d'une hauteur de 20 metres. Il se recolte et est stocke dans des sacs de 15 kilos qui valent piece 65 US$! Je pense qu'il pourrait creer une ile reservee aux touristes...la recolte serait tout aussi bonne! J'exagere un peu car le transit est devenu bien calme ces derniers jours! Peut-etre sommes-nous desormais habitues a la nourriture...Esperons seulement que nous n'aurons pas de nouvelle periode d'adaptation en rentrant en France!!!

Il est un peu plus de 14:00. La temperature approche les 30 degres! Pas facile avec un polo noir a manches longues...tous les T-Shirts sont sales! Le reste de l'apres-midi est consacre au farniente et la preparation de notre escale de 10 heures, Samedi a New York! Juste assez de temps pour faire un saut a Manhattan. Nous allons mettre nos maillots de bain (un moule burnes
pour moi bien entendu!) et nos serviettes de plage...

On ne vous remerciera jamais assez pour ce voyage!!!!!!!




Les îles Ballestas

Les lignes de Nazca

¡Del cielo, las lineas son bonitas!

Mardi 4 Fevrier

Petite apprehension pour Sandrine avant d'embarquer dans le coucou qui nous emmene survoler les lignes de Nazca. Le pilote nous indique le trajet qu'il va emprunter, nous previens qu'il va virer frequemment (que tout est sous controle pense-t-il!) et que des sacs en plastiques sont situes dans les dossiers des sieges devant nous s'il nous prenait l'envie de vomir. Nous sommes 5 passagers, il est 10:30 et nous decollons. 30 minutes de vol avec son nombre de virages a 180 degres pour que chacun puisse voir les figures au sol. Sandrine se concentre, repire profondemment et prend quelques photos, quant a moi je suis plus a l'aise et mitraille le paysage. Revenus sur la terre ferme, Sandrine est soulagee et en forme, moi j'ai le ventre en vrac!!!
Ces lignes sont un veritable mystere. Je parle de lignes mais il s'agit aussi de dessins representant des animaux, des oiseaux et meme un homme (figure appelee l'astronaute!). Elles s'etendent sur une dizaine de kilometres carres. On ne sait toujours pas avec quels moyens elles ont ete tracees pour etre aussi geometriques et parfaites. Plusieurs hypotheses ont ete emises quant a leur signification. Pour certains ce serait un immense calendrier astronomique, pour d'autres tout cela pourrait bien avoir ete des reperes pour que les extra-terrestres puissent atterrir.
A peine arrives a Nazca, nous voila en route pour Pisco, petite station balneaire au milieu du desert. Notre voyage s'annonce agreable puisque nous beneficions, pour un fois, d'une categorie superieure de transport, la categorie "Imperial". Ce que nous souhaitons par dessus tout, c'est un peu d'air frais. Malheureusement les fenetres sont condamnees et la climatisation en panne. Le bus est une veritable fournaise durant 3h00. Pisco etant situe au bord de l'ocean, nous pouvons enfin respirer et profiter de la brise marine.
En descendant du taxi qui nous depose pres de l'hotel, le "San Jorge Suites", un gamin vient nous vendre un hotel...Ca tombe bien c'est celui que nous avions choisi pendant le voyage. Nous ne lui disons bien entendu rien! Devant sa reussite, il essaye de nous vendre un tour pour les iles Ballestas...Il faut encourager les jeunes mais il ne faut quand meme pas les bercer de fausses illusions...Nous refusons son offre!!!




Les lignes de Nazca

4.2.03

Vers Nazca

¡Que Calor!

Revenons quelque peu a la soiree d'hier. Nous avons donne rendez-vous a la bande de chiliens pour un petit Burger King : ils etaient aussi emballes que nous. Nous avons pu converser sur la vie au Chili et les differences avec la France. Une chose est sure : nous avons la garantie d'avoir des guides sympas pour un prochain voyage au Chili et notamment a Santiago (Steph...A quand le mariage au Chili?!!!). La comprehension entre nous tous etait loin d'etre aisee puisque seule Francisca parle le francais et nous ne parlons que tres peu l'espagnol. C'est un regret pour ce periple : la prise de contact n'est pas facile.
L'anglais nous sauve parfois lorsque la situation est dans l'impasse mais peu de personne parle bien l'anglais sauf les touristes! Je vais peut-etre reclamer une formation en rentrant!

Lundi 3 Fevrier

La journee est consacree au transfert en bus vers Nazca : 10 heures de bus durant lesquelles nous avons longe la cote pacifique sur la panamericaine qui relie la Patagonie a l'Alaska. Le paysage est desertique et il n'existe pas d'infrastructure touristique pour exploiter le front de mer...Il y a surement de l'argent a se faire! Cette fois-ci, pas de marchand ambulant dans le bus auquel ils n'ont pas acces. C'est de l'exterieur qu'ils proposent leurs produits. Avant d'arriver a Nazca, nous traversons la partie la plus desertique qui ressemble parfois au Sahara. Sur la route s'amoncele le sable :cela ne semble gener personne.
Encore un exemple de la mentalite locale : qui peut le moins, peut le moins. Sur le trajet nous sommes un peu choques par le tas de detritus qui jonchent le sol : bouteilles en plastique et meme couches sales. Rien d'etonnant lorsque l'on voit les peruviens jeter ce qui les encombrent par les fenetres du bus. Vers 19:30 nous effectuons un ultime arret, le chauffeur de bus doit se sustenter. Une demi-heure plus tard nous repartons et constatons que notre terminus ne se situe qu'a quelques centaines de metres de la. Enfin a bon port, nous nous hatons de reserver nos billets pour survoler les lignes de Nazca et ceux pour le transfert vers Pisco le lendemain.




Désert

3.2.03

Le Canyon de Colca

Los condores son majestuosos

Dimanche 2 Fevrier

Le reveil est digne des chambrees de bidasses (je parle pour ceux qui sont des hommes!), reveil brutal a 5:00 par des coups sur la porte. Des instructions avaient ete donnees a l'hotelier pour que nous soyions prets a 6:00, petit-dej deja ingurgite. Le mini-bus passe devant chaque hotel pour faire le ramassage touristique, nous sommes les premiers. Il nous conduit ensuite dans la prochaine ville, Yanque, et part a la recherche de la derniere passagere, une americaine hebergee dans un hotel distant de Chivay (ils nous feront chier jusqu'au bout ceux la!). Les 20 minutes d'attente annoncees se transforment en 1 heure, le mini-bus ayant ete bloque au passage d'un pont deja occupe par un fourgon trop large et prisonnier. Nous empruntons finalement la piste tres accidentee qui nous mene au Canyon de Colca dont la profondeur atteint par endroit 3600m. Nous arrivons a la Cruz del Condor, point strategique pour admirer les condors. Nous patientons en admirant le Canyon. Les condors ne sont pour l'instant pas au rendez-vous, la temperature est encore trop fraiche a 8:00 bien qu'elle s'eleve rapidement sous l'action du soleil. Nous finissons par apercevoir un condor apres 1h15 d'attente. Celui-ci doit etre
assez jeune en raison de sa couleur marron foncee; les plus ages etant de plumage blanc et noir. Nous reprenons enfin le mini-bus qui nous ramene a Chivay. Nous nous arretons regulierement pour contempler la vallee precedent le Canyon et prenons un dernier dejeuner en commun. L'appetit n'est toujours pas au rendez-vous! Nous quittons rapidement Chivay car de la pluie est annoncee et la guide craint que la neige ne freine notre retour vers Arequipa! La neige est deja tombee et nous la distinguons sur le bord de la piste mais nous nous contenterons de pluie et de grele. Nous gagnons Arequipa en milieu d'apres-midi et nous empressons d'aller reserver nos places pour le bus qui nous conduira demain a Nazca, situee a environ 700 km au Nord d'Arequipa. Nous nous rapprochons de Lima, la fin du voyage est proche...profitons encore!




Le canyon de Colca

En route pour le Canyon de Colca

¡La piscina es caliente!

Samedi 1er Fevrier

C'est en mini-bus que s'effectue notre voyage vers le Canyon de Colca. Nous sommes 10 passagers : 3 americains, 5 chiliens et nous deux. La chilienne assise a cote de Sandrine parle le francais pour avoir etudie dans un etablissement francais a Santiago. Elle est d'un grand secours lorsque nous ne comprenons pas le guide ou au restaurant pour passer notre commande. Sur le trajet, nous apercevons trois volcans situes a plus de 5000m d'altitude dont El Misti distant seulement de 17 km du centre d'Arequipa, toujours en activite. S'il venait a rentrer a eruption la ville d'Arequipa serait detruite en grande partie.
Puis nous cotoyons des Alpagas et autres Lamas. Nous atteignons le point culminant du trajet (4800m) ou nous effectuons une pause pour admirer le panorama tres affecte par le temps pluvieux. A Chivay, ville etape et dortoir, nous dejeunons avec le groupe dans une ambiance bonne enfant et sommes diriges vers nos hotels respectifs. Pour nous ce sera la Casa de Anita.
2h30 nous sont accordees afin de nous installer et de se promener dans les ruelles du village. Nous entrons furtivement dans l'eglise du village ou des habitants preparent le char pour la fete de la Candelaria (chandeleur). Cela ne leur plait pas vraiment, ils referment la porte de l'eglise derriere nous afin que personne ne vienne plus les pertuber. Tant pis pour les autres! Nous cherchons un acces internet mais rien de tout cela ici! Vous attendrez! A 16:30, nous sommes amenes jusqu'aux bains thermaux locaux. Deux piscines s'offrent a nous, une a l'interieur, l'autre sous la pluie (Rien a voir toutefois avec les Thermes Suisses!!!). Nous passons plus d'une heure dans de l'eau a 40 degres, au milieu des vapeurs sulfureuses. Tres relaxant. Ce soir, une soiree folklorique nous est proposee. Nous craignons la touriste-mania! Devant l'enthousiasme du reste du groupe (tres colonie de vacances pour le coup) nous nous laissons tenter.
Nos a-prioris s'averent etre justes : un groupe a la hauteur de tous ceux que nous avons ecoutes jusqu'a ce soir anime le repas d'un tas de touristes qui comme nous vont decouvrir le Canyon. Un petit plus tout de meme : deux danseurs paradent en costumes traditionnels. Vu le prix des plats, on peut quand meme parler d'arnaque a touristes.




Le volcan El Misti


Au mileu de nulle part


un petit alpaga

Arequipa la ville blanche

Vendredi 31 Janvier

Nos pas nous menent au gre des monuments de la ville : nous visitons plusieurs eglises sous un soleil eclatant. Avant de nous lancer dans la decouverte du Monasterio SAnta Catalina, nous confirmons notre reservation aupres de l'agence pour le Canyon de Colca (circuit de 2 jours, 1 nuit). Le Monasterio Santa Catalina est un enchantement : veritable cite a l'interieur de la ville avec ses ruelles et plazas, les couleurs y sont chaudes et propices aux photos tant la lumiere y est belle. S'y succedent les cloitres (bleu et orange), les cuisines tres sommaires, l'infirmerie avec sous clefs les remedes de l'epoque, les cellules, le lavoir en plein air et les bains des soeurs. Notre suprise est totale, c'est endroit est magique.
Il est a present 16:00 et nous surplombons la Plaza de Armas installes sur le balcon d'un des nombreux bars-restos, a siroter un verre bien merite et bien frais. Avant, j'ai tenu a retourner au centre commercial ou j'avais repere quelques T-Shirts a mon gout : une heure plus tard, nous repartons bredouille. En soiree, nous recherchons un endroit ou nous restaurer : c'est le week-end, il y a enormement de monde dans la rue et notamment les forces de police presentes a chaque coin de rue.




Le monastère Santa Catalina


Le monastère Santa Catalina

Arequipa la bourgeoise

¡El bus apesta pero Arequipa es muy bonita!

Jeudi 30 Janvier

C'est sans regret que nous quittons Puno en direction d'Arequipa. Nous descendons les Andes en bus pour rejoindre la cote en tirant plein Ouest. Ce voyage restera encore dans les annales de la ponctualite peruvienne. Le bus est parti avec 15 minutes de retard, acceptable...Mais a chaque arret, on en prend autant car c'est le defile. Tout comme pour le voyage en Cuzco et Puno, un nombre incalculable de marvchands ambulants grimpent dans le bus pour proposer leurs produits : choclo con queso (epis de mais bouilli avec du fromage), dentifrice et brosse a dents, pain, horoscope 2003, bouteille d'eau, pull, couverture et on en oublie. Le bus se parfume a chaque nouveau passage, le tout melange aux gaz d'echappement (car le moteur tourne en permanence meme arrete). Devant nos yeux ebahis se succedent la verdure des Andes, les lacs aux flamands roses et le desert de la cote. Enfin nous n'avons pas tout a fait rejoint la cote, 100 km nous en separent encore.
Des notre arrivee a Arequipa, nous sommes marques par le non-anarchisme des constructions et de l'urbanisme en general. Cela tranche avec les autres villes que nous avons traversees auparavant. C'est un peu la Baule du Perou, bien que nous n'aimions pas particulierement la Baule!!! Les gens semblent beaucoup plus friques, les nanas prennent soins de leur tenue (voire meme de leur corps!). C'est propre et presque fini. Il fait ciel bleu et tres chaud (Ca va dans la neige?!). Notre hotel, le Miamaka, est fabuleux, decore de blanc et de bleu. On se croirait presque en Bretagne (pas la peine d'aller si loin...me direz-vous...et bien si, je vous l'ai deja dit : il fait beau): La chambre possede la TV cablee, nous avons donc suivi le journal de France 2 sur TV5 et appri qu'une alerte meteo de grande envergure pronostique une avalanche de neige! La neige, nous, nous la voyons sur les sommets au loin, a plus de 4000m.
Nous nous rendons rapidement sur la Plaza de Armas et decouvrons la plus belle de toutes celles que nous avons foulees jusqu'alors. La cathedrale est d'un blanc resplendissant et son interieur tres lumineux. Nous prenons des renseignements pour nous rendre dans le Canyon de Colca, un des plus profonds au monde. Les bus n'etant guere frequents sur cette route, nous optons pour une agence. Nous devrions voir des condors...On vous dira ca prochainement!
Nous avons chercher en vain un Mac Donald afin de calmer les maux de ventre et de rompre un peu avec la bouffe peruvienne. Nous nous sommes rabattus sur un Burger King dans un centre commercial digne de nos Galeries Lafayette. La clientele est fortunee et peut se permettre d'acheter des tong Timberland a 75 US$. Il faut qund meme savoir que le salaire minimum au
Perou est de 420 soles soit un peu moins de 840 francs. Une journee assez tranquille somme toute. Demain nous visitons serieusement la ville.




Sur la route...

30.1.03

Taquile : Hygiene zero

¡La barque no es tranquillo!

Mercredi 29 Janvier

Nous tenions a nous lever tres tot pour assister au lever du soleil qui est parait-il tres beau. Malheureusement il se cache derriere quelques nuages recalcitrants qui nous gachent le plaisir. Sandrine reste cependant assise devant le soleil levant (enfin le bout de soleil levant!) afin d'y ecrire le recit de nos aventures pendant que je suis reparti me coucher!
A l'heure de la toilette, nous nous rendons compte que rien n'est prevu a cet effet. Il avait deja fallu composer avec les chiottes rudimentaires a la turc (rien de mechant envers toi Hakkan!) sans chasse d'eau et une poubelle recueillant les papiers hygieniques usages (bonjour les odeurs...bienvenus les hauts-le-coeur!!!). Aujourd'hui la toilette est differee...
Apres notre nuit difficile ou notre sommeil fut agite, nous entamons la decouverte des ruines incas. Rien d'exceptionnel si ce n'est le vue du sommet de l'ile qui domine le lac Titicaca. Nous redescendons dejeuner. Dans un sursaut d'optimisme, je prends une soupe a la Quinua (cereales indescriptibles maintenant mais que l'on trouve dans les magasins bio en france). Sandrine se contente d'un paquet de chips! L'heure du retour vers Puno approche, nous gagnons le port et embarquons dans un bateau qui parait beaucoup plus confortable que celui de l'aller...erreur. Le temps idyllique fait rapidement place a une forte averse. La houle s'est formee et est digne de l'ocean. Un fenetre ne se ferme pas laissant passer les vagues. Le bateau tangue, les visages palissent et se ferment, les voix se taisent...Je me concentre sur l'horizon. Apres 2 heures de silence, nous nous engageons dans la lagune qui amortit la houle, les visages s'eclairent! Je pousse un ouf interieur de soulagement!
Nous rentrons a l'hotel et prenons le temps de nous laver. Josiane et Bernard nous invitent a prendre l'apero, Wacsapata, melange de vin chaud et de Pisco, alcool peruvien. Ca nous rechauffe! Nous terminons la soiree dans une resto repute pour son poisson frais : je prends une truite, pechee ce jour dans le lac, Sandrine un filet d'alpaga.
J'avais raison de parler de mon optimisme avec la soupe a la Quinua...En arrivant au cybercafe, je cours aux Baño (chiottes) la
rendre!!! Je vous passe tous les details. Je vais donc poursuivre le regime Debridat/Imodium!!!




L'île de Taquile

Taquile la sauvage

La noche es fria!

Mardi 28 Janvier

Inutile de preciser que le lever fut matinal. Aujourd'hui l'ile de Taquile sur le lac Titicaca nous attend. Nous apprehendons le voyage en bateau (4 heures) car brume epaisse et pluie ont envahi l'horizon. Nos craintes sont majorees au moment ou nous penetrons dans le "bateau" dont la cabine est occupee par quelques autochtones et leur chargement et aui surtout laisse s'ecouler les gouttes d'eau. Je reflechis deja a la maniere la plus propre de vomir...sac plastique, course rapide sur le pont,...20 minutes apres le depart, nous voguons dans le parc des Uros : il s'agit d'une multitudes de petites iles flottantes construites par l'homme grace a une superposition de roseaux coupes. Nous faisons une courte escale sur l'une d'elles ou nous attendent de petits etalages d'artisanat local. Le tourisme est passe par la!
Le voyage continue pendant plus de 3 heures, les peruviens qui nous accompagnent grignotent un tas de chose : du pain, des feuilles de coca, des fruits,...Ceci explique peut-etre les rondeurs du posterieur des peruviennes! Quant a nous, nous preferons dormir pour chasser le mal de mer. Tiens on ecope sur le pont!
La pluie s'est arretee. C'est sous un magnifique soleil que nous achevons notre transfert : enfin l'ile Taquile. Nous posons pieds a terre et entreprenons la grimpette qui mene au sommet de l'ile, au village : pas facile a 4000 metres d'altitude et sous un soleil de plomb! Nous nous acquittons du prix de l'entree sur l'ile et nous nous enregistrons comme invite pour la nuit. Nous sommes emmenes chez notre hote. Un petit batiment de 2 etages, 6 chambres, nous est presente, le tout derriere un resto. Nous dejeunons sur un petit muret et avons la desagreable sensation d'etre noyes dans une horde de touristes.
Finalement, nous decidons d'aller explorer l'ile : un chemin balise nous mene de l'autre cote de l'ile. Pour le reste du parcours, il faut improviser car pas de "Camino" mais nous sommes seuls au monde! Nous pouvons pleinement apprecie cet ilot flanque au milieu du lac et dont l'horizon est compose de montagnes et pics enneiges (La Bolivie n'est pas loin). De retour au village apres 3 heures de marche, nous nous installons sur la place principale, au soleil. La encore nous savourons le calme qui y regne. Hormis les quelques enfants qui jouent, pas de bruit car ici pas de voitures, pas de mobylettes et pas de chiens. Mais le soleil se couchant, il commence a faire tres frais. Nous rentrons nous reposer avant le diner. La lampe de poche est ici vitale car l'electricite est rare et les ruelles rocailleuses et sineuses. Le diner est rapide, servi dans le resto communautaire de l'ile : tous les benefs sont entierement reverses a la communaute (ainsi que ceux generes par l'hebergement des touristes).
Nous voici enfin au lit, il est 20:15!!!! Noutre couchage nous paraissait correct avant que l'on ne s'y allonge. Les lattes du sommier ont cede! Tant pis nos sacs de couchage sont chauds et nous sommes tous les deux, tout va bien.




Les îles Uros

28.1.03

Puno l'insipide

Puno, es la merda!

Lundi 27 Janvier :

La premiere impression sur la ville etait la bonne : cette bourgade est sans charme et meme son port sur le lac Titicaca est sans interet. Nous n'etions pas venus pour ca! Pas de chance : le petit dejeuner servi a l'hotel n'est pas a la hauteur de ceux que nous avons connus; le beurre est rance et les pailles dans le jus d'ananas sont sales et peut-etre bien deja utilisees. Heureusement la chambre est tres confortable.
Nous nous renseignons ensuite sur les possibilites qui s'offrent a nous pour se rendre a Sillustani, ou se dresse un cimetiere de l'epoque pre-inca et inca. Finalement les 36 kms a pieds ont raison de nous avant de les avoir parcourus, nous optons pour une agence, celle avec qui travaille la gerante de l'hotel. Josiane et Bernard sont de la partie! Le depart etant fixe a 14:15, nous nous rendons au port afin d'y reserver nos billets de bateau pour l'ile Taquile pour le lendemain matin. De retour dans le centre-ville, nous visitons quand meme la cathedrale, rien d'exceptionnel, et grimpons sur les hauteurs de la ville pour y decouvrir un panorama inexistant! Bref une demi-journee pour rien!
Depart en mini-bus de l'hotel vers Sillustani avec d'autres touristes pour un trajet de 45 min. Le site de Sillustani est tres beau, il surplombe un autre lac. Notre deception reside dans le fait que la grisaille ne rend pas toute la beaute a ce site, d'autant plus qu'a Puno regne un grand soleil. Je peste contre le manque de lumiere pour les photos! Le guide nous explique la signification des tours qui ornent la colline : ce sont en fait des tombeaux a l'interieur desquels etaient installees les momies des defunts (en position foetale, une sorte de retour a la source). Dans certaines de ces tours ou Chullpas, on peut compter jusqu'a une vingtaine de momies : il s'agit souvent des chefs que l'on enterre avec leur famille et leurs serviteurs que l'on sacrifiait a l'occasion afin qu'ils puissent continuer a les servir dans une autre vie! Nous n'avons pu voir aucune momie, les espagnols ayant tout pille : collier en argent ou en or,...Le guide agremente ses commentaires avec des details assez abracadabrantesques que mon esprit cartesien n'a pas manques de remarquer...Dur dur de faire la part des choses entre la verite et la fiction.
Je n'ai plus d'appetit (je tourne au debridat/imodium trois fois par jour!), Sandrine a trouve son plat de predilection : Pollo dorado con papas fritas (poulet roti avec frites)!

PS : encore merci pour vos messages. Nous n'avons pas le temps de vous repondre personnellement mais ils sont tous lus avec beaucoup d'interet. Si vous avez des questions (je ne repondrai pas a des questions du genre : Quelle est la taille de ton sexe? !!!) et des suggestions, n'hesitez pas!
RePS : "Yohann a perdu son appetit mais pas sa verve (et pas verge! elle est toujours la!) et son humour bien particuliers" dixit SandrineReRePS : Je tiens a preciser que les comptes-rendus quotidiens ne sont pas exclusivement de ma composition, Sandrine y contribue beaucoup.




Silliustani

Cuzco : the end

Hasta luego Cuzco! Bunos Dias Puno!

Dimanche 26 Janvier

Ce matin nous avons un peu de temps devant nous : la visite de Cuzco est terminee (enfin ce que nous desirions voir) et le bus pour Puno ne part qu'a 14:15. La matinee est donc consacree aux achats de souvenirs (histoire de charger un peu plus les sacs!) : exclusivite a l'artisanat peruvien (Christine, j'ai pense a toi!). Nous sommes attires par l'agitation qui regne pres de la Plaza de Armas : les gens sont endimanches, c'est le cas de le dire et les rues de la place ne sont accessibles qu'aux pietons. Un petit discours pres de lcathedrale (certainement un officiel), defile et fanfare militaires ponctuent ce qui ressemble a une celebration. Plus tard, nous nous faisons expliquer ce remue-menage : il s'agit d'une comemoration officielle qui a lieu tous les dimanches (en faveur de quoi, on n'a pas compris!).
C'est en taxi que nous nous dirigeons vers le terminal terrestre (gare routiere) ou nous attend notre bus pour Puno. Celui-ci s'avere sale, malodorant et au confort gregaire. Apres le depart, nous nous rendons compte que le bus dessert toutes les agences de Cruz del Sur (notre compagnie) et qu'il n'etait donc pas necessaire de nous rendre a la gare routiere et d'y honorer une taxe (certes modique mais quand meme!). Durant le trajet (6h), le bus s'arrete frequemment afin d'y laisser monter des marchandes ambulantes; toutes sortes de produits nous sont proposes : portion de viande + papas, gateau au chocolat, gelatine, pain,...Le gateau au chocolat etait au gout de M. Boisdron, c'etait a noter. Les paysages se succedent et nous distinguons meme des sommets enneiges (a plus de 4000m).
Arrives a Puno, nous rencontrons deux francais, Josiane et Bernard, prenoms en totale adequation avec leur age (47 ans) qui se definissent eux-memes comme des marginaux : ils vivent dans une ferme sans eau courante dans le sud de Toulouse et en quasi-autarcie. Ils achetent des produits en Thailande et les revendent sur le marche une ou deux fois par semaine. Ils ont choisi le meme hotel que nous "Margarita" et c'est avec eux que nous allons diner.




Rue de Cuzco

26.1.03

Cuzco inside

¡La Lluvia cae pero tenemos nos punchos!

Samedi 25 Janvier :

Aujourd'hui c'est decide : nous prendrons notre temps. Pour le reveil, c'est loupe : une bande d'americains qui se croient seuls au monde prennent leur petit dej tres bruyamment dans le patio sur lequel donne notre chambre. Il est environ 4h30 ou 5h puisque le soleil n'est pas leve. Bref!
Notre journee est consacree a la visite de Cuzco. Nous commencons par un passage un peu oblige : le musee Inca ou l'art funeraire inca est presente (cranes trepanes et momies recroquevillees). On y trouve aussi des vestiges pre-incas, etc..Nous poursuivons par la Cathedrale et les deux eglises la juxtant, La Sagrada Familla (comme a Barcelone!) et El Triunfo, toutes trois situees sur la Plaza de Armas. Elles temoignent des richesses du pays : retables tout en dorure ou en argent massif sans compter les tableaux et autres autels sculptes.
Nous rejoignons ensuite Marco le breton qui nous emmene au marche aux puces qui a lieu tous les Samedis, mieux vaut y aller leger. On y trouve un tas d'objets insolites et souvent voles (en particulier les appareils photos, les lecteurs CD et les chaussures deja utilisees des touristes ayant deja quittes la ville!). Marco partage une maison situee au coeur de ce marche, il en profite pour nous faire decouvrir ses coqs de combat et nous explique les regles de ce "sport national".
Nous rejoignons la Plaza de Armas pour nous restaurer (juste un peu car l'estomac n'y est pas!). Apres avoir acheter nos billets de car pour Puno (ville sur les rives du Lac Titicaca, notre prochaine destination), nous decouvrons le Musee Coricancha et l'eglise Santo Domingo consacres...aux Incas. Motives nous remontons sur les hauteurs de la ville, dans le quartier San
Blas, vieux quartier populaire aux ruelles silencieuses.